jeudi 20 janvier 2011

RESIDENCE 2010

Comment poursuivre la dimension autobiographique de mon travail photographique dès lors que je parcours des lieux , des villes , où je n’ai jamais vécu ?
Sommes nous toujours en quête de ce que l’on reconnaît et suis-je dans le monde partout un peu « chez moi ? » les villes du sud que j’ai récemment photographiées évoquent bien sûr plus facilement Casablanca et les réminiscences affleurent plus clairement à Catana en Sicile ou à Lisbonne qu’à St Omer…
Pourtant ce qui s’ouvre au regard à partir d’un certain ensoleillement ,d’une certaine lumière , lors des journées d’été semble construire une permanence, une étrange familiarité, quels que soient les territoires et les latitudes. Les humains et les lieux pour peu qu’on s’y attache , portent nos élans intimes, provoquent des désirs, des interrogations fécondes, et finalement des images qui s’inscrivent dans le mouvement de la création. Architectures du passé proche (années 20, 50…) nature aménagée pour les loisirs , constituent le socle de mon regard, tandis que surgissent des inconnus, des visages, des personnes, des situations nouvelles , que je tente d’apprivoiser et d’incorporer à mes paysages intérieurs.
La théatralité de ces récentes séries d’images s’apparente plus à celle de 1955 Casablanca, où la ville et ses habitants s’offrent à la prise de vue de façon plus immédiate et non posée comme ce fut le cas dans le Bonheur ou les Enchantements ..
La construction d’un monde où l’architecture , les paysages , et ceux qui y habitent, recoupe des constructions imaginaires antérieures mais dans une temporalité plus présente .

Florence Chevallier
TOUCHER TERRE

Le paysage s’ouvre à moi dans toute sa variété, ses transformations, ses multiples facettes.Les maisons posées sur le sol offrent au voyageur que je suis l’éclat pimpant de leurs façades colorées, de leurs jardins entretenus. Villes, villages, campagnes se présentent joliment à moi avec la netteté inévitable des choses vues pour la première fois. Car si j’ai longtemps voyagé, la mélancolie m’aveuglait et les lieux, les êtres rencontrés, et les situations traversées, apparaissaient sous le voile de l’illusion et de l’inquiétude... Voici enfin des objets et des gens aux contours distincts, des lieux bien ancrés, identifiés par leur couleur, leur ligne, leur construction, dans une présence claire. Le monde est bâti :c’est du solide. Un père et son fils construisent leur maison qui s’ouvre sur un paysage agricole et au loin l’architecture monumentale de la minoterie, un homme se penche vers sa récolte avec tendresse, des lycéens vont par deux à l’âge des amitiés en miroir, un vieil homme nettoie les fenêtres de sa maison et regarde la rue qui s’anime. Une belle jeune femme habillée avec style regarde sur le côté ce qui arrive vers elle depuis la route. Que l’on voie les choses de près ou de loin- la chair ondulante d’un champ de blé –la lisière de la ville ou des jardins maraîchers - le monde se dessine avec la même simplicité, la même évidence, comme « rafraîchie », lavée dans la conscience de celui qui le regarde et de celle qui le donne à voir.

jeudi 6 janvier 2011

TOUCHER TERRE


Vernissage de l'exposition de Florence Chevallier, Toucher Terre, samedi 15 janvier à 18 heures, à l'Espace 36 à Saint Omer. Rencontre avec l’artiste à 16h30.
Exposition du 15 janvier au 19 février 2011
du mardi au samedi 13h - 17h entrée libre
Espace 36 association d’art contemporain
36 rue Gambetta
62500 St Omer
03.21.88.93.70
www.espace36.free.fr
espace36@free.fr